a1561: Justice for Jean Dominique - Two Years On (fwd)

[Bob Corbett <corbetre@webster.edu>]

From: Merrie Archer <MArcher@nchr.org>

Bob, I'm resubmitting this because there are new signers to the statement in
addition to the corrections Arthur pointed out.

Merrie

Justice for Jean Dominique - Two Years On: a Message of Solidarity with
Haitian Organizations Working for Justice

April 3 -  The Committee to Prosecute Duvalier, the  Haiti Support
Group, Human Rights Watch, the International Legal Resources Centre, the
National Coalition for Haitian Rights, Rights & Democracy, Trocaire, the
Washington Office on Latin America and the World Association on
Christian Communication express their solidarity with the Jean Dominique
Echo Foundation, as well as with all the Haitian organizations working
for justice and an end to impunity.  Two years ago today, paid assassins
executed Jean Dominique, director of Radio Haiti Inter in Port-au-Prince
and Jean-Claude Louissaint, night watchman of the radio station, in the
belief that they could silence the voice of those who speak out for
freedom of expression and democracy.

In solidarity with the Jean Dominique Echo Foundation, the Association
of Haitian Journalists and the Platform of Haitian Human Rights
Organizations, we renew our call for justice in this case.  Justice for
Jean Dominique means hope for all Haitians who live with the constant
threat of violence and insecurity, a hope for respect for human rights
and an end to impunity.

We urge the Haitian government to respond to the demands already
articulated by the above named Haitian organizations:

·	We applaud the work already carried out by the investigating
Judge Claudy Gassant, despite the difficult conditions in which he has
had to work. We call on President Aristide to reconsider his decision
not to renew Judge Gassant's mandate in this case, a move that would
send a clear political signal of his resolve to achieve justice for Jean
Dominique.

·	We call again for Senator Dany Toussaint to be stripped of his
parliamentary immunity.  His voluntary appearance in court in February
is not enough to ensure that the investigation currently underway will
reveal the whole truth about the murder of Jean Dominique.

·	We welcome the arrest of the so-called popular leader Ronald
Camille, known as "Ronald Kadav" on the grounds of a warrant issued for
his arrest several months ago.  Nonetheless, we reiterate the call of
Haitian human rights organizations who are calling for the
implementation of warrants against the security guards of Senator Dany
Toussaint, Richard 'Chacha' Salomon and Frank Joseph.  These individuals
are not above the law, and the judicial system's failure to carry out
warrants against them only adds to the prevailing climate of impunity in
the country.

·	In order to put an end to the state of impunity in the country,
the government should initiate a disarmament campaign.  According to
information gathered by Haitian human rights organisations, the elected
officials of the Lavalas Family and representatives of "popular
organizations" close to that party are often implicated in the most
flagrant violation of Haitian laws on possession of firearms.  We
reiterate the demands of our Haitian colleagues who have urged that the
disarmament campaign should begin with these elected officials and
organizations.

·	We also restate the call of the Haitian organizations for an
inquiry into the crowd killing on 9 November 2001 of Panel Rénélus, a
suspect in the Jean Dominique case, dragged out of the police station in
Léogâne and lynched by a mob.  The inquiry into this incident initiated
by Judge Gassant must be relaunched and those responsible must face
justice, including the police officers who neglected to protect the
victim.

·	We denounce again the calls made last June by the Head of State
for "Zero Tolerance"; such calls have only diminished the rule of law
and instated a climate of fear.  Using the Haitian organizations' slogan
"Zero tolerance against intolerance", we urge that freedom of expression
and association should be respected, particularly during this period
when Haitians will be mobilizing to demand justice for the assassins of
Jean Dominique.

We declare once again our solidarity with the Jean Dominique Echo
Foundation, the Platform of Haitian Human Rights Organizations and the
Association of Haitian Journalists as well as with all the other
organizations struggling for justice in this case.  We call on the
government to guarantee security and the physical integrity of these
brave workers who are working for full respect for the human rights of
all Haitians.

Signed by:

Comité pour juger Duvalier			Haiti Support Group
Paris						London

Human Rights Watch		International Centre for Legal Resources
New York					Montreal

National Coalition for Haitian Rights
New York

Rights & Democracy
(International Centre for Human Rights and Democratic Development)
Montreal

Trocaire
(The Irish Catholic Agency for World Development)
Dublin

Washington Office on Latin America
Washington D.C.

World Association for Christian Communication (WACC)
London


Justice pour Jean Dominique - deux ans après son exécution : message de
solidarité avec les organisations haïtiennes qui travaillent pour la
justice

Le 3 avril - Le Centre international de ressources juridiques, la
Coalition nationale pour les  Droits des Haïtiens, le Comité pour juger
Duvalier, Droits et Démocratie,  le Haiti Support Group, Human Rights
Watch, Trocaire, le Washington Office on Latin America et le World
Association for Christian Communication expriment leur solidarité avec
la Fondation Eko Vwa Jean Dominique, ainsi qu'avec toutes les
organisations haïtiennes qui luttent pour la justice et pour mettre fin
à l'impunité.  Il y a aujourd'hui exactement deux ans que des tueurs à
gage ont assassiné Jean Dominique, directeur de Radio Haïti Inter à
Port-au-Prince  et Jean-Claude Loussaint, gardien de la station, croyant
ainsi faire taire toutes les voix qui réclament  la liberté d'expression
et la démocratie.

En solidarité avec la Fondation Eko Vwa Jean Dominique, l'Association
des journalistes haïtiens, la Plateforme des organisations haitiennes
pour les droits de l'homme ainsi qu'avec d'autres organisations, nous
renouvelons notre appel pour que justice soit faite dans ce cas.
Permettre à la justice de suivre son cours dans le cas de M. Dominique
donnerait de l'espoir à  tous les Haïtiens qui vivent aujourd'hui
menacés par la violence et l'insécurité, un espoir que leurs droits
soient enfin respectés et que l'impunité recule.

Nous pressons instamment le gouvernement haïtien de répondre aux
demandes déjà formulées par les organisations ci-dessus nommées :

·	Nous saluons le travail accompli jusqu'à maintenant par le juge
d'instruction Claudy Gassant, en dépit des conditions difficiles
auxquelles il a dû faire face.  Nous demandons au Président Aristide de
revenir sur sa décision de ne pas renouveler le mandat du juge Gassant,
un geste qui indiquerait sa détermination à obtenir justice pour Jean
Dominique.

·	Nous demandons une fois de plus la levée de l'immunité
parlementaire du Sénateur Dany Toussaint.  Sa comparution volontaire en
cour en février ne suffit pas à assurer que l'enquête puisse faire
connaître toute la vérité sur l'assassinat de Jean Dominique.

·	Nous nous réjouissons de l'arrestation du soi-disant dirigeant
populaire Ronald Camille dit « Ronald Kadav » en vertu d'un mandat
d'arrestation émis contre lui déjà depuis plusieurs mois.   Cependant,
nous reprenons l'appel des organisations haïtiennes de droits de la
personne qui demandent l'exécution des mandats d'amener contre les
gardes de sécurité du Sénateur Toussaint, Richard « Chacha » Salomon et
Frank Joseph. Ces personnes ne sont pas au-dessus de la loi, et le
défaut du système judiciaire d'exécuter des mandats contre eux ne fait
que contribuer à l'impunité qui prévaut dans le  pays.

·	Dans le but de mettre fin à l'état d'impunité qui prévaut dans
le pays, le gouvernement devrait déclencher une campagne de désarmement.
Selon les informations recueillies par les organisations haïtiennes de
droits de la personne, des élus de Lafanmi Lavalas et des représentants
des « organisations populaires » violeraient ouvertement les lois
haïtiennes concernant la possession des armes à feu.  Nous faisons écho
à l'appel de nos collègues haïtiens qui demandent que la campagne de
désarmement s'adresse tout d'abord aux élus et organisations proches de
ces derniers.

·	Nous réiterons l'appel des organisations haïtiennes pour qu'une
enquête soit menée suite au lynchage de Panel Rénélus le 9 novembre
2001, un des suspects identifiés dans l'affaire de Jean Dominique,
enlevé du sous commissariat de Léogâne, et ensuite lynché par un groupe
de personnes.   Nous demandons que l'enquête initiée par le juge Gassant
soit reprise, et que les responsables de ce crime soient reconnus
coupables, incluant les policiers dont la négligence a permis que le
crime ait lieu.

·	Nous dénonçons encore une fois les appels du Chef de l'État
faits en juin dernier en faveur de la politique  « zéro tolérance »;
ceux-ci n'ont fait que perpétuer l'absence d'état de droit et engendrer
un climat de terreur. Nous reprenons le slogan des organisations
haïtiennes de « zéro tolérance contre l'intolérance », en demandant que
la liberté d'expression et d'association de celles-ci soit respectée,
surtout pendant cette période de mobilisation des Haïtiens pour demander
justice dans l'assassinat de Jean Dominique.

Nous manifestons encore une fois notre solidarité avec la Fondation Eko
Vwa   Jean Dominique, la Plateforme des organisations haitiennes des
droits de l'homme, l'Association des journalistes haïtiens, ainsi
qu'avec tous les organismes qui luttent pour que justice soit faite dans
ce cas, et pour une fin à l'impunité.  Nous exigeons que le
gouvernement garantisse la sécurité et l'intégrité physique de ces
courageux travailleurs qui oeuvrent pour le plein respect des droits de
tous les Haïtiens.

Centre international de ressources juridiques          Comité pour juger
Duvalier
Montréal
Paris

Coalition nationale pour les droits des haïtiens
New York

Droits et Démocratie
(Centre international des droits de la personne et du développement
démocratique)
Montréal

Haiti Support Group
Human Rights Watch
Londres
New York

Trocaire (L'agence catholique irlandaise pour le développement mondial)
Dublin

Washington Office on Latin America
Washington D.C.

World Association for Christian Communication
Londres