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16812: Blachet: FW: ARISTIDE HOISTED ON HIS OWN PETARD (fwd)



From: Max Blanchet <MaxBlanchet@worldnet.att.net>

HAITI: More fallout following the assassination of Raboteau's
"enfant terrible"

By Vario Sérant
AlterPresse

A new demonstration denouncing the brutal elimination of Amiot
Métayer took place in Gonaïves on September 24. The followers of
the pro-Lavalas gang leader were demanding the resignation of
President Jean Bertrand Aristide.

The showdown between the police and the demonstrators resulted in the
wounding of 5 people by gunfire. The demonstration was led by Peter
Métayer, Amiot Métayer's brother and by Jean Tatoune, an ex-convict
condemned to life imprisonment in the context of the 1994 Raboteau
massacre who had escaped from the Gonaïves jail in the company of
Amiot Métayer and many other dangerous criminals on August 2, 2002.

Jean Tatoune has pledged to continue the anti-Aristide mobilization and
stated that Métayer's remains would not be interred so long as Aristide
remains in power.

Many have begun to flee the city. The national police has established
roadblocks all over the area, especially in Raboteau, Métayer's fief.
Nearly all activities have come to a standstill in Gonaïves.

According to the director of the judicial police, Jude Perrin, a search
has been initiated for Odonnel Paul, the head of a pro-Lavalas
organization in the company of whom Amiot Métayer left his residence
on September 21. Paul's mother's residence was ransacked and set afire
in reprisal by Métayer's followers .

Jocelerme Privert, interior minister of the government, condemned
Métayer's murder and linked it to acts of banditry registered
throughout the country recently. According to the government,
this crime resembles the many acts committed in the peasant community
of Pernal in the Central Plateau by "an armed sector of the opposition."

Jocelerme Privert stated that the government will take all necessary steps
to neutralize the criminals and bandits and promised to carry out  "a swift
and thorough investigation" in order to establish the circumstances
surrounding this crime, to arrest those responsible and bring them to
justice.

Human rights organizations have, however, little faith in the promises made
by the minister of the interior. According to Maxime Rony of the Platform
of Haitian Human Rights Organizations, the investigation should be carried
out by an independent entity given the vassalization of the judiciary by the
executive branch, in particular President Jean Bertrand Aristide.

Maxime Rony mentioned specifically the travail experienced by Judge
Claudy Gassant -- currently in exile in the United States -- in the course
of investigating the case of Jean Dominique, murdered on April 3, 2000, in
the company of Radio Haiti Inter's security guard, Jean-Claude Louissaint.

In conjunction with this event, the OAS special mission in Haiti has
deplored the fact that the head of the "Cannibal Army" would no longer
be able to appear before a court of law regarding the grave accusations
leveled at him. Amiot Métayer's name was at the top of the list of
pro Aristide individuals identified in an OAS report, who were involved in
punitive activities targeting opposition parties on December 17, 2001.

The opposition and many other groups have condemned the assassination
of the Lavalas gang leader. Evans Paul, former mayor of Port-au-Prince and
member of the directory of Convergence Démocatique denounced "the Lavalas
practice of liquidating the 'chimeras' once they are no longer useful."

The murder of Amio Métayer aggravates a deleterious situation brought
about by a 3 year old political impasse and the deterioration of the human
rights situation and that of freedom of expression in particular.

The OAS --  whose 20 or so missions to Haiti to help resolve the situation
caused by the contested elections of 2000 have failed -- is forging ahead
with its
"facilitating role," which is in an impasse given the increased polarization
of the main protagonists involved in the political crisis.
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 > > > > > > > >  AlterPresse  > > > > > > >
http://www.medialternatif.org/alterpresse/

Haïti : de nouveaux remous à la suite de l'assassinat de l'enfant terrible
de Raboteau

Par Vario Sérant

P-au-P., 24 sept. 03 [AlterPresse] --- Une nouvelle manifestation de
protestation contre la disparition brutale de Amiot Métayer a eu lieu ce
24 septembre aux Gonaïves. Les partisans du chef de bande pro-lavalas
réclamaient la démission du président Jean Bertrand Aristide.

Les échauffourées entre les manifestants et la police ont fait cinq
blessés  par balles. La manifestation avait à sa tête le frère du disparu,
Peter
Métayer, et le nommé Jean Tatoune, ancien condamné à perpétuité dans le
cadre du procès du massacre de Raboteau en 1994, et qui s'était, tout
comme métayer, évadé de la prison des Gonaïves, en compagnie de
nombreux autres criminels dangereux, le 2 août 2002.

Jean Tatoune a promis de poursuivre la mobilisation anti-Aristide et fait
savoir que la dépouille de Métayer ne sera pas inhumée tant que le leader
de Fanmi Lavalas ne quittera pas le pouvoir.

Des Gonaïviens ont commencé à fuir la ville. La police a quadrillé
plusieurs points du Haut Artibonite, notamment le fief de Métayer, Raboteau.
Presque toutes les activités sont paralysées aux Gonaïves.

 Selon le directeur de la police judiciaire, le commissaire Jude Perrin, un
 avis de recherche a été lancé contre Paul Odonel, le chef d'organisation
 pro-lavalas en compagnie duquel Amiot Métayer avait laissé sa résidence le
 21 septembre dernier. Le domicile de la mère de ce militant lavalas a été
 saccagé et le mobilier incendié ce 24 septembre par les partisans de
 Métayer, en signe de représailles.

Le gouvernement lavalas a, par le biais du ministre de l'intérieur
Jocelerme Privert, condamné l'assassinat de Métayer qui s'apparente,
selon lui, aux actes de banditisme enregistrés ces derniers temps à
travers le pays. Ce crime ressemble aussi, selon le gouvernement, à
ceux perpétrés par un « bras armé de l'opposition » dans la région
du Plateau Central, dont la communauté paysanne de Pernal.

Jocelerme Privert assure que l'Exécutif prendra toutes les dispositions
pour neutraliser les malfaiteurs et les bandits. Le ministre de l'intérieur
a
promis « une enquête célère et approfondie » en vue de déterminer les
circonstances de l'assassinat, d'appréhender ses auteurs et les traîner
devant la justice.

Mais les organisations de droits humains ne prêtent pas foi aux promesses
du titulaire du ministère de l'intérieur. Pour Maxime Rony de la Plateforme
des Organisations Haïtiennes de Droits Humains, l'enquête aurait dû être
conduite par une institution indépendante, vu la vassalisation de la
Justice par l'Exécutif et en particulier le président Jean Bertrand
Aristide.

Maxime Rony a cité en exemple les péripéties qu'avait connues le juge
Claudy Gassant - actuellement en exil aux Etats-Unis - dans l'instruction
de l'affaire du journaliste Jean Dominique, assassiné le 3 avril 2000 en
compagnie d'un gardien de Radio Haïti Inter, Jean Claude Louissaint.

Auparavant, la mission spéciale de l'OEA avait déploré le fait que le chef
de « l'armée cannibale » ne pourrait plus témoigner devant la justice
concernant les graves faits qui lui étaient reprochés. Le nom de Amiot
Métayer figurait en tête de liste dans un rapport d'investigation de
l'organisation hémisphérique concernant les actions punitives des
partisans de Jean Bertrand Aristide contre les partis de l'opposition, le 17
décembre  2001.

L'opposition et plusieurs autres secteurs organisés du pays ont condamné
l'assassinat du chef de bande lavalas. Evans Paul, ancien maire de
Port-au-Prince et membre du Directoire de la Convergence Démocratique, a
dénoncé ce qu'il appelle « la pratique lavalassienne d'éliminer les
chimères après avoir utilisé leurs services ».

L'assassinat de Amiot Métayer est venu aggraver une situation générale
délétère marquée notamment par une impasse politique vieille de plus de
trois ans et une détérioration de la situation des droits humains et de la
liberté d'expression en particulier.

L'OEA, dont plus d'une vingtaine de missions a fait fiasco en Haïti depuis
les élections contestées de l'année 2000, met encore le cap sur son « rôle
de facilitation », de plus en plus dans l'impasse en regard de la
polarisation accélérée du débat entre les principaux protagonistes de la
crise politique.

Une réunion sur la crise haïtienne, que tentait d'organiser  ce 24
septembre un ancien colonel de l'ancienne armée d'Haïti, Himmler Rébu, a été
boudée par la classe politique, des organisations civiques et le corps
diplomatique. [vs gp apr 24/09/2003 19:20]

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