[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]

#4209: Jean-Claude Bajeux on Absolute Majority (fwd)




From: Max Blanchet <MaxBlanchet@worldnet.att.net>

Translated by Max Blanchet
The French text follows

Honor and Respect for the Constitution

The Constitution of March 29 1987 states in Article
90-1 that "A deputy is elected by an absolute majority
of votes cast in primary assemblies, according to the
conditions and methodology prescribed in the electoral
law." In Article 94-2, the Constitution establishes the
same procedure for the election of senators, namely
that "A senator is elected via universal suffrage by an
absolute majority in primary assemblies held in the
geographic departments, according to the conditions
prescribed by the electoral law."

The electoral law written by the current Electoral
Council and promulgated on July 19, 1999 states
in Article 53: "Is elected deputy for a 4-year term the
person who has obtained an absolute majority (50%
plus 1 of the valid votes) in the electoral district and
in Article 64, concerning the senators, "the candidate
who obtains an absolute majority is elected for a 6-year

term." Farther down, the same article specifies that
"in the event no candidate obtains an absolute majority
(50% plus 1 of the valid votes) in the first round, a
second round must be held with the four candidates
who obtained the greatest number of votes and the
voters must chose two of them ...(our emphasis.)

The Ecumenical Center for Human Rights appeals to
the wisdom of the members of the CEP and their sense
of history, to ask them to remain faithful, upon the
promulgation of the results of the May 21 elections, to
the letter and spirit of the Constitution not to mention
the electoral law itself that they themselves wrote.

According to preliminary figures published by the
CEP (see the Nouvelliste of May 29, 30 and 31), it
appears that in the four departments of the Centre,
North-East, North-West and Artibonite, only one
candidate obtained the absolute majority required
by the Constitution and the electoral law.

At that crucial moment of the development of
democracy in our country, it would be distressing to
witness the implementation of computational methods
which effectively undermine our legal requirements and
stain the legitimacy of the mandate of most of the
elected representatives to our two assemblies.

Jean-Claude Bajeux
Director
Ecumenic Center for Human Rights
Port-au-Prince
June 9, 2000
_____________________________________________

HONNEUR ET RESPECT POUR LA CONSTITUTION

La Constitution du 29 mars 1987 établit dans son article
90-1 : "Le député est élu à la majorité absolue des
suffrages exprimés dans les assemblées primaires, selon
les conditions et le mode prescrits par la loi électorale."
Dans son article 94-2, la Constitution établit la même
procédure pour l'élection des sénateurs : "Le sénateur
est élu au suffrage universel à la majorité absolue dans
les assemblées primaires tenues dans les départements
géographiques, selon les conditions prescrites par la
loi électorale".

La loi électorale formulée par l'actuel Conseil Electoral,
promulguée le 19 juillet 1999, déclare dans son article
53 : "Est élu député pour une durée de 4 ans, celui qui
a obtenu la majorité absolue (50% +1 des votes valides)
dans la circonscription électorale" et dans son article 64,
pour ce qui a trait aux sénateurs : "Le candidat qui obtient
la majorité absolue est élu pour un mandat de six ans".
Plus loin, le même article spécifie : "Dans le cas ou aucun
candidat n'obtient la majorité absolue (50% + 1 des votes
valides) dès le premier tour, un second scrutin doit être
tenu avec les 4 candidats qui ont obtenu le plus grand
nombre de votes et les électeurs doivent choisir deux
d'entre eux..."( c'est nous qui soulignons)

Le Centre Oecuménique des Droits de l'Homme fait
appel à la sagesse des membres du Conseil Electoral
et à leur sens de l'histoire, pour leur demander de rester,
pour la promulgation des résultats des élections du 21
mai dernier, fidèles à la lettre et à l'esprit de la Constitution, 
sans parler de la loi électorale qu'ils ont eux-mêmes et
elles-mêmes écrite.

D'après les chiffres préliminaires publiés par le CEP
(voir Nouvelliste du 29, 30, 31 mai), il apparaît que pour
les quatre départements du Centre, du Nord-Est, du
Nord-Ouest et de l'Artibonite, un seul candidat aurait
atteint la majorité absolue requise par la Constitution
et la Loi électorale.

A ce moment crucial du développement démocratique
de notre pays, il serait consternant que l'on puisse
inventer des procédés de comptage qui en fait
contournent les exigences de nos lois et entachent
d'illégitimité le mandat de la plupart des élus aux
deux assemblées.

Jean-Claude Bajeux,
directeur du Centre Oecuménique des Droits de l'Homme.
Port-au-Prince, le  9 Juin 2000.

Note.- Voici les chiffres en question : (au jeudi 8 juin 2000).
Résultats "préliminaires".

	  Votes Exprimés  Majorité Absolue Sénateurs
Elus

Centre
(3) 		369,441  	123,167  	 61,583  	0

Nord-Est
(2)		135,613	  67,801	  33,900	0


Nord-Ouest
(2)		213,186	106,593	  53,296	0

Artibonite
(2)		616,787	308,393	154,196	1